On les appelle les hackers. Ces génies du piratage informatique sont des programmeurs astucieux et bidouilleurs passionnés. Certains mettent leurs talents au profit de l’amélioration des logiciels. D’autres s’en servent à des fins d’escroquerie. Les plus célèbres ont réussi à déjouer les systèmes de protection du Pentagone. Qui sont vraiment ces pirates virtuels ?
Un ado français de 15 ans arrêté
La police a révélé le 27 janvier 2011 qu’un jeune Auvergnat avait été interpellé le 16 décembre 2010 dans le cadre de l’enquête sur le réseau « Anonymous ».
Le groupe de hackers « Anonymous » avait lancé des attaques contre Visa, Mastercard ou Paypal qui avaient décidé de priver Wikileaks de ses services financiers après ses révélations sur les télégrammes diplomatiques. Les « pirates » avaient réussi à bloquer les sites pendant plusieurs heures.
Dons à Haïti : attention aux fraudes
Les arnaques aux dons sur Internet se multiplient après le séisme en Haïti. Lors du tsunami de 2004, déjà, de nombreuses personnes s’étaient fait piéger par de fausses ONG qui prétendaient venir en aide aux populations touchées. Le principe de la fraude : envoyer des centaines d’emails appelant aux dons sur des adresses électroniques volées. Une seule solution : ne donner qu’à des organismes connus et ne jamais envoyer ses coordonnées bancaires par email.
La Chine attaque Google
Google menace de fermer son portail chinois. L’entreprise américaine affirme être la cible d’actes de piratage informatique émanant du territoire chinois. L’affaire met à mal les relations diplomatiques entre Washington et Pékin. Mais pour le Parti communiste chinois : « La Chine peut vivre sans Google. Mais sans la Chine, Google n’a pas d’avenir ». Le moteur de recherche risque donc de rejoindre prochainement Youtube, Twitter et Facebook au rang des programmes bloqués par Pékin.
Il pirate la NASA pour trouver des Ovnis
Gary McKinnon voulait trouver des preuves de l’existence d’Ovnis. Il est tout simplement allé les chercher dans les ordinateurs de la NASA et de l’armée américaine. Cet administrateur système agissait seul, depuis l’ordinateur de son appartement, à Londres. McKinnon est repéré dès 2002 et Washington demande son extradition. Aujourd’hui, il réside toujours en Grande-Bretagne et sa demande d’extradition est suspendue. Aux Etats-Unis, ce pirate de génie risque jusqu’à 70 ans de prison.
Mitnick : le hacker du Pentagone
Kevin Mitnick est le premier hacker de l’histoire à s’être introduit dans le système de sécurité du Pentagone en 1983. Pour Mitnick c’est une manière de mettre ses connaissances au défi. Mais les autorités américaines ne le voient pas de cet œil. Condamné, il reprend tout de même ses activités illégales dans les années 1990. Recherché par le FBI, Mitnick est retrouvé grâce à la traque virtuelle d’un hacker rival.
Le recordman mondial des fraudes à la carte bancaire
Aux États-Unis, le pirate informatique Albert Gonzalez est considéré comme le recordman mondial des fraudes à la carte bancaire, avec 130 millions de numéros de cartes bancaires, volés entre fin 2006 et début 2008. Gonzalez était parvenu à s’introduire dans les fichiers d’une entreprise de comptabilité américaine via sa connexion WiFi. Ce hacker risque jusqu’à 25 ans d’emprisonnement.
Cyberguerres : Internet comme champ de bataille
Sans grenades, mais avec un simple ordinateur, les pirates informatiques pourraient détruire les télécommunications, les banques, voire les systèmes de sécurité des centrales nucléaires. Des écoles de hacking existent même en Iran et en Corée du Nord. C’est en 2007, en Estonie, qu’a lieu la première grande manifestation d’une guerre cybernétique. Les banques sont paralysées par une attaque virtuelle provenant vraisemblablement de Russie. Alors pour lutter, l’Otan s’est dotée d’un centre de cyberdéfense opérationnel depuis 2009.
Le hacking, cauchemar des industriels
Certains hackers militent pour une libéralisation des systèmes d’exploitation informatique. C’est le cas de George Hotz, un grand spécialiste du déverrouillage. En 2007, il parvient à ouvrir l’IPhone d’Apple. En janvier 2010, il parvient à faire sauter le verrou de sécurité de la console PS3 de Sony. Les industriels ont du souci à se faire !
« Hacker éthique » : un métier d’avenir ?
Les hackers éthiques œuvrent à une amélioration permanente des systèmes de sécurité des entreprises. Leur technique : se mettre dans la peau d’un hacker pour mesurer la vulnérabilité des entreprises à des attaques à distance. A mesure que l’Internet se développe, le besoin de sécurité augmente. Hacker éthique : un métier d’avenir !
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